Les entreprises sociales en mutation | Magazine ARTISET | 3-2023

18 ARTISET 03 I 2023 À la une Dans le canton de Neuchâtel, la Fondation Les Perce-Neige accompagne un millier de personnes avec une déficience intellectuelle, dont plus de 440 adultes. Et parce qu’elle défend l’idée d’inclusion dans sa granularité, elle ne cesse de créer des structures différenciées pour répondre au plus près des aspirations et aptitudes des bénéficiaires. Anne-Marie Nicole Une inclusion toute en nuance Présente sur tout le territoire du canton de Neuchâtel, la Fondation Les PerceNeige a été constituée en 1967. Mais elle tire son origine d’un «groupement neuchâtelois de parents d’enfants mentalement déficients», formé en 1959, soit une année avant la création de l’assurance-invalidité. Ces parents, soucieux d’assurer à leurs enfants un accompagnement adapté, ont ouvert en 1964 déjà une première classe pour des élèves de 7 à 12 ans, un jardin d’enfants et un atelier de préapprentissage. La première structure de formation professionnelle initiale voit le jour en 1968 et, dès 1970, la centrale Migros du Littoral neuchâtelois accueille dans ses murs un atelier d’intégration socioprofessionnelle de la fondation. Aujourd’hui, la Fondation Les PerceNeige accompagne un millier d’enfants et d’adultes avec une déficience intellectuelle, un polyhandicap ou des troubles du spectre de l’autisme, dont 440 personnes suivies dans les secteurs adultes et seniors. Elle emploie près de 800 collaboratrices et collaborateurs et plus de cent personnes en formation. Les prestations socio-pédagogiques, socio-éducatives et socioprofessionnelles sont réparties dans l’ensemble du canton, sur 45 sites – foyers, ateliers, espaces de jour, centres pédagogiques, classes intégrées, services ambulatoires et maisons de vie spécialisées. C’est dire si la fondation occupe une place incontournable dans le monde du handicap neuchâtelois! Vers la structure la plus adéquate Si la fondation a effectivement pour ambition de permettre aux personnes en situation de handicap de prendre pleinement leur place dans la société, elle se défend de prôner l’inclusion à tout prix. «C’est un leurre de penser que l’inclusion est faite pour tout le

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